1 min de lectureDevance tous les adieux

« Ce qui me plaît dans ce livre, c’est qu’il est écrit à la hache. On ne devrait jamais écrire qu’ainsi. »

Christian Bobin, Préface.

Ivy Edelstein, Devance tous les adieux

Le trajet d’un fils qui, trente ans après la mort de son père, met ses pas dans les siens et se retourne sur ses silences, son « cœur naufragé », sa mort voulue.

Une écriture, oui, au scalpel, sensible et bouleversante. Des mots qui traduisent au plus près ce passage de la peine qui suit immédiatement la perte d’un être aimé, celle « abominable et sauvage » qui vous arrache un bout de cœur, « la peine de la peine », à celle plus tardive, humble et juste, véritable « peine d’amour ».

À l’arrivée le portrait d’un père dont le suicide, éclairé par les années écoulées, a pris tout son relief : l’expression d’un homme brisé, mais dont le sourire tendre a permis au fils de conserver en lui une lumière aimante, irremplaçable. Telle une ombre qui danse.

Et Ivy Edelstein peut écrire : « J’ai ce matin l’âge que tu avais quand tu es mort et rien n’est à comprendre, tout est à pardonner. »

Devance tous les adieux
Ivy EDELSTEIN
Éditions Points, coll. « Points vivre »
2015
112 pages

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